Publié le 05/11/2019 à 06:25 | Mis à jour le 06/11/2019 à 13:55
Titularisé à trois reprises depuis la mi-octobre, Darlin Yongwa épate par sa spontanéité et sa vaillance. Une lueur bienvenue en ces temps maussades.
Ne vous fiez pas à sa petite taille, ni à son poids plume. Planqué dans son couloir gauche, Darlin Yongwa cache bien son jeu. Et, au fur et à mesure de ses apparitions, se dévoile comme un échantillon de fraîcheur et de combativité. Ses incessants allers-retours, son atypique cadence de pas et sa solidité au duel se sont particulièrement faits remarquer ces dernières semaines. Lancés dans le grand bain contre Auxerre fin septembre (2-2), c’est contre Guingamp, sous le ciel tempétueux de René-Gaillard, que le Camerounais a profité de la blessure de Lapis et connu sa première titularisation chez les professionnels, à 19 printemps.
“ Je resterai toujours comme je suis ”
Une première expérience pour le latéral gauche, formé à l’École de Football Brasseries du Cameroun (EFBC) comme Kilama, qui a tapé dans l’œil de Pascal Plancque. « Pour un premier match chez les pros, il a été top. C’est un gamin avec un gros potentiel et une super mentalité. Je ne suis pas là pour le freiner. Au contraire, pour le pousser », indiquait le coach niortais après la rencontre, fin octobre, et qui, depuis, place beaucoup d’espoirs en son joueur. « Le coach m’aide beaucoup, il me permet de m’intégrer plus facilement. Il me parle, me met en confiance », confiait Darlin Yongwa en zone mixte, après la défaite subie contre Sochaux (0-2), tandis que Pascal Plancque lui donnait une petite tape amicale en passant dans son dos.
Il faut dire que le défenseur gauche le lui rend bien. Car il en faut du caractère et du talent pour se montrer à son avantage pendant cette série noire que traversent les Chamois niortais, sans aucune victoire depuis le 30 août, à Orléans. De l’intelligence tactique également, dans des systèmes qui changent à chaque rencontre ces derniers temps. Mais Darlin Yongwa n’en semble pas dépourvu. Bien au contraire. « Je m’intègre au système mis en place. Mon premier devoir, c’est avant tout de bien défendre. C’est vrai que, quand on joue à cinq défenseurs, j’ai plus l’opportunité d’apporter offensivement et de montrer de quoi je suis capable », indique celui qui a brillé contre Toulouse par sa percée foudroyante au cœur de la défense adverse et qui a conduit au penalty converti par Sissoko.
Si le natif de Douala (Cameroun) doit encore gagner en régularité dans les sorties de balle et en qualité de centre, il a amplement su saisir sa chance. Qu’en pense-t-il ? « Ce n’est pas à moi d’en juger. J’observe tout ce qui se passe mais je resterai toujours comme je suis. » Un garçon attachant. Un espoir surprenant. Un joueur de plus de plus important.
Augustin AUDOUIN
Journaliste